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Vos dernières séances [films/Animes]

Publié : 22 août 2025 10:59
par Gringos10
Tiens j'ai été voir le dernier 4 fantastiques ce weekend, la licence marvel la plus rebootée avec Spiderman.
Et bien c'était vraiment naze, très mal écrit, mal interprété, complètement à côté de la plaque.
Ils ont voulu surfé sur le ton décalé des films de James Gunn, mais sans la maîtrise de ce dernier ça donne un truc bancal, bourrée de scènes invraisemblables même pour un film fantaisiste. Il n'y a pas une punchline qui ne décroche un sourire, c'était lourd et pathétique, presque gênant. Bref, si vous avez 2h à gaspiller, allez-y, sinon vous pouvez passer votre chemin.
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Vos dernières séances [films/Animes]

Publié : 22 août 2025 11:43
par lessthantod
J'ai rematé Les Moissons du ciel de Terrence Malick ...

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Sorti en 1977 et réalisé par Terrence Malick, Les Moissons du ciel est l'un des plus beaux films de son époque. Sur le plan purement formel, c'est un vrai régal. La beauté des plans et la photographie font irrémédiablement penser à Barry Lyndon (1975) de Stanley Kubrick et au Duellistes (1977) de Ridley Scott. Terrence Malick oblige, vous avez tous ses plans sur la nature et le propos philosophique (la voix off) qui imprègnent le long métrage. Après, pour apprécier le cinéma de Terrence Malick, il faut adhérer à son style très contemplatif. Certains diront que son style est soporifique ... les pauvres, ils ne savent pas à côté de quoi ils passent !

En 1916, Bill (Richard Gere) un ouvrier de la métallurgie qui vit à Chicago, doit fuir après avoir battu à mort son patron. Il emmène avec lui sa petite sœur Linda (Linda Manz), ainsi que sa petite-amie Abby (Brooke Adams) qu'il fait passer pour son autre sœur, histoire d'éviter les questions gênantes. Ils quittent donc Chicago pour aller dans le Texas, là où ils peuvent se faire oublier et pour trouver du travail en tant que saisonniers durant la moisson. Une fois sur place, ils se rendent compte qu'ils sont traités comme des moins que rien et que leur situation n'est pas forcément meilleur qu'à Chicago.

Mais voilà que le patron de l'exploitation (Sam Shepard) tombe amoureux d'Abby, croyant bien évidemment que ce n'est que la sœur de Bill. Et contre toute attente, ce dernier pousse sa petite-amie dans ses bras, ayant entendu une conversation laissant penser que la patron était condamné, car atteint d'une maladie incurable. Il n'en aurait plus que pour un an, voire moins qu'un an. Bill veut ainsi sortir Abby de la misère en récupérant l'argent et le statut social du fermier. Mais ce qu'il n'avait pas prévu, c'est qu'Abby va finir par s'attacher au fermier, ce qui sera une source de tension dans le couple.

Sur la forme, c'est du pur Terrence Malick et si comme moi vous aimez le bonhomme, alors vous allez en prendre plein les yeux. Chaque plan est magnifique et la photographie du film est sublime. De nombreux plans du film sont ainsi filmés soit au soleil couchant, soit au soleil levant, toujours au crépuscule de la nuit ou du jour. Et lorsque les plans sont filmés de jour, on a l'impression que toute la lumière rentre dans le cadre. Les Moissons du ciel est un vrai film d'esthète, le genre de film qui vous donne le sentiment "du beau et du sublime". Que ce soit les couleurs, les décors, le montage, les cadres, la photo ... ce film est marqué par sa "beauté" et sa "sublimité".

Sur le fond, on est face à une histoire de triangle amoureux, sur fond de tragédie. Dés le début du film, lorsque la voix off de la petite fille intervient, on comprend que tout le film nous sera raconté à postériori et selon son point de vue à elle et on devine bien que tout ça, ça ne peut que finir mal ! Nous sommes face à un instantané de vie en l'an 1916, en plein milieu de la Première Guerre mondiale (1914-1918), où les tensions sociopolitiques créent un climat de peur et de misère sociale aux Etats-Unis (et dans le monde). On suit ce couple et la petite fille qui travaillent du matin au soir, dans des conditions extrêmement difficiles et précaires. Et lorsque l’opportunité leur est offerte d’améliorer considérablement leur qualité de vie, ils la saisissent, mettant de côté la morale et l'éthique. Mais on devine bien que ce bonheur sera de courte durée, que leur plan ne va pas se dérouler comme prévu.

Les Moissons du ciel c'est l'histoire d'un triangle amoureux, mais c'est aussi et surtout l'histoire d'une Amérique, celle des année 1910. C'est la critique d'une Amérique désabusée, du rêve américain perdu. On est dans l'effort de guerre, avec cette industrialisation qui épuise les hommes. On voit la métallurgie qui tourne à plein régime au début du film, avec Bill qui finit par péter les plombs à force d'épuisement. Et puis, il y a ce départ en train avec les migrants, pour aller dans le Texas, vers la nature. C'est comme si d'un seul coup on se retrouvait dans un film de John Ford, avec cette idée du rêve américain et de la conquête de l'Ouest. Mais l'histoire se répète, Bill va de nouveau péter les plombs et c'est le fermier cette fois-ci qui va en faire les frais. Bill apporte avec lui le chaos, il n'arrive pas à se sortir de son propre chaos ...
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Les Moissons du ciel est l'un de mes Malick préférés, mais ce n'est pas mon Malick préféré, à cause de deux ou trois petits défauts qui m'empêchent de lui donner la note maximum. Tout d'abord, le rythme est ici très lancinant et l’ennui pointe parfois le bout de son nez. Et pourtant, le film dure moins d'1h30. Mais voilà, la beauté des images ne suffit pas à me faire oublier le manque d'enjeux, parfois (ça manque seulement d'un peu de péripéties). Il y a aussi cette voix off qui me fait sortir du film. C'est pourtant un procédé qu'on retrouve dans tous les films de Terrence Malick, pour apporter une réflexion philosophique, spirituelle et bien souvent religieuse aussi, mais ici, pour je ne sais quelle raison, elle sonne faux. La petite fille est très secondaire dans l'histoire et avoir cette voix, assez extérieure à l'histoire, est assez déconcertante.

Bref, Les Moissons du ciel c'est une succession de tableaux de grands maîtres et durant 90 minutes (oui c'est assez court pour du Terrence Malick) vous n'allez pas en croire vos yeux (promis, j'arrête là les expressions avec les "yeux") et vos oreilles. C'est Ennio Morricone qui officie à la BO et elle est magnifique, avec le thème principal qui est dérivé de l’Aquarium du Carnaval des Animaux de Camille Saint-Saëns (la musique de la montée des marches au festival de Cannes). Et après un tel uppercut, Terrence Malick va complètement disparaitre de la circulation pendant plus de vingt ans, avant de revenir pour un film de guerre parmi les plus marquants de l'histoire, La Ligne Rouge (mon Malick préféré et l'un de mes films préférés tout court).

Vos dernières séances [films/Animes]

Publié : 22 août 2025 11:55
par Antarka
Gringos10 a écrit :
22 août 2025 10:59
Tiens j'ai été voir le dernier 4 fantastiques ce weekend, la licence marvel la plus rebootée avec Spiderman.
Et bien c'était vraiment naze, très mal écrit, mal interprété, complètement à côté de la plaque.
Ils ont voulu surfé sur le ton décalé des films de James Gunn, mais sans la maîtrise de ce dernier ça donne un truc bancal, bourrée de scènes invraisemblables même pour un film fantaisiste. Il n'y a pas une punchline qui ne décroche un sourire, c'était lourd et pathétique, presque gênant. Bref, si vous avez 2h à gaspiller, allez-y, sinon vous pouvez passer votre chemin.
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C'était pire que les précédents ?

Vu que j'ai trouvé le dernier Superman tout naze, je vais m'abstenir.

Vos dernières séances [films/Animes]

Publié : 22 août 2025 12:27
par wiiwii007
Très bon "Les Moissons du ciel" :super:

Vos dernières séances [films/Animes]

Publié : 22 août 2025 12:32
par Shovel Knight
Sur le haut de la pile de ma watchlist celui là Les Moissons du ciel

Vos dernières séances [films/Animes]

Publié : 22 août 2025 12:39
par Tryphon
Vu que j'ai pas aimé La Ligne Rouge, il est pas mal retombé sur ma liste de priorités.

Vos dernières séances [films/Animes]

Publié : 22 août 2025 14:18
par Gringos10
Antarka a écrit :
22 août 2025 11:55
Gringos10 a écrit :
22 août 2025 10:59
Tiens j'ai été voir le dernier 4 fantastiques ce weekend, la licence marvel la plus rebootée avec Spiderman.
Et bien c'était vraiment naze, très mal écrit, mal interprété, complètement à côté de la plaque.
Ils ont voulu surfé sur le ton décalé des films de James Gunn, mais sans la maîtrise de ce dernier ça donne un truc bancal, bourrée de scènes invraisemblables même pour un film fantaisiste. Il n'y a pas une punchline qui ne décroche un sourire, c'était lourd et pathétique, presque gênant. Bref, si vous avez 2h à gaspiller, allez-y, sinon vous pouvez passer votre chemin.
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C'était pire que les précédents ?

Vu que j'ai trouvé le dernier Superman tout naze, je vais m'abstenir.
J'ai pas vu le précédent 4F, mais celui avec Jessica Alba était bien meilleur.
Et Superman je l'ai trouvé 100 fois mieux même si ça n'a rien à voir

Vos dernières séances [films/Animes]

Publié : 22 août 2025 14:20
par Antarka
Perso j'ai mis 4/10 au premier FF (avec Jessica Alba), 3/10 à sa suite (tjrs avec les boobs d'Alba) et 1/10 a celui des années 2010 la.

Ça serait bien d'avoir juste une fois un bon film FF.

Vos dernières séances [films/Animes]

Publié : 22 août 2025 14:31
par Gringos10
Les Moissons du Ciel donne tout son sens à l'expression "7ème art"

Vos dernières séances [films/Animes]

Publié : 23 août 2025 21:01
par darktet
Vu le superman de J.Gunn

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Je conseil pas.

-l'humour est mauvais.Crypto,le chien est censé être drôle ?
-Les personnages sont plats.La justice gang c'est une blague.
-Y a plein d'incohérences.C'était prévu,mais pas a ce point la.C'est du grand n'importe quoi.
Au bout de 10 minutes de film,Luthor aurai du tuer superman si on veux être logique et cohérent.Le fleuve de protons de je ne sais quoi qui bousille megalopolis.C'est nul.Mais lol c'est un enfant de 10 ans qui a penser a cela ?^^
-J'ai ressentis aucune émotion.
-Même les effets spéciaux sont inégaux .Y'en a des beaux encore heureux : la scène avec la créature géante.Mais y'en a aussi des tout pourries,indigne avec un tel budget.
-Superman s'en prend plein la tronche tout le long du film,c'est pas pour cela qu'on souffre avec lui.

Je trouve le film pas terrible,D.C a voulu faire un peu du Marvel.C'est pas une bonne idée du tout chez moi.

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Publié : 23 août 2025 21:18
par Morkalavin
darktet a écrit :
23 août 2025 21:01
Vu le superman de J.Gunn

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Je conseil pas.

-l'humour est mauvais.Crypto,le chien est censé être drôle ?
-Les personnages sont plats.La justice gang c'est une blague.
-Y a plein d'incohérences.C'était prévu,mais pas a ce point la.C'est du grand n'importe quoi.
Au bout de 10 minutes de film,Luthor aurai du tuer superman si on veux être logique et cohérent.Le fleuve de protons de je ne sais quoi qui bousille megalopolis.C'est nul.Mais lol c'est un enfant de 10 ans qui a penser a cela ?^^
-J'ai ressentis aucune émotion.
-Même les effets spéciaux sont inégaux .Y'en a des beaux encore heureux : la scène avec la créature géante.Mais y'en a aussi des tout pourries,indigne avec un tel budget.
-Superman s'en prend plein la tronche tout le long du film,c'est pas pour cela qu'on souffre avec lui.

Je trouve le film pas terrible,D.C a voulu faire un peu du Marvel.C'est pas une bonne idée du tout chez moi.
du même avis que toi et je vient de comprendre un truc hier
j'ai regarder le premier épisodes de la seconde saison de Peacemaker, série DC de superhéros de seconde zone deconnant des loosers & co
a la fin de la première saison de Peacemaker la justice league intervient ou l'on vois surtout flash et aquaman des film de snyder
et la dans le rappel de cette premiere saison c'est maintenant la justice gang qui intervient exit la justice league de snyder et on retrouve hawk girl et green lanterne du film de james gunn ... normal c'est james gunn qui fait cette série dérivée du film Suicide Squad aussi de James Gunn
la boucle est boucler on attend la suite de superman qui sera supergirl, la fille bourré a la fin du film superman , ca va etre fun ... :diable:
ou pas

Vos dernières séances [films/Animes]

Publié : 23 août 2025 21:24
par Antarka
Ça me rassure un peu de pas être le seul à avoir trouvé ce film totalement con.

Bon après faut dire que de base j'aime pas le personnage de Superman.

Mais tout le monde défonce (à raison) le dernier Jurassic World alors que clairement ce Superman est pas mieux.

Vos dernières séances [films/Animes]

Publié : 24 août 2025 17:35
par wiiwii007
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- "Papillon", réalisé par Franklin J. Schaffner, sorti en 1973 -

Papillon est un film qui a marqué ma mère, je me souviens qu'elle me parlait souvent de Cayenne, du film, de papillon etc. Je connaissais donc déjà l'histoire mais n'avais pas forcément vu beaucoup de chose du film. D'où le fait de vouloir le voir. Je précise que je n'ai pas lu le bouquin.

Et c'était très sympa. J'ai beaucoup aimé l'histoire folle de ce mec (visiblement il a pas mal arrangé le truc) : on retrouve bien la dureté et la saleté des sites. Tout semble horrible, la vie devait être un enfer... En tout cas, mise à part quelques longueurs, le mec tatoué qui sort de nulle part et certains effets moyens (le sang), le reste est franchement cool. J'aurais tout de même aimé que l'histoire soit un peu plus précise, avec un véritable passé, au moins pour papillon. Mais c'était déjà bien sympa comme ça.


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- "Papillon", réalisé par Michael Noer, sorti en 2017 -

On a enchaîné avec la version récente histoire de comparer un peu... Première chose à dire, je ne préfère ni l'un, ni l'autre. je les mets à peu près au même niveau. Les deux sont pourtant assez opposés : dans cette nouvelle version il y a justement ce passé qui me manquait dans le premier film. Ça pose un contexte, un décors, une ambiance, c'est cool. Idem pour les effets, on bascule sur du bon alors que c'était quelques fois limite ridicule dans l'autre. En revanche, celui-ci possède ce truc moderne qui a tendance à me gonfler : le héros invincible. Alors que dans le premier on souffrait réellement pour papillon, dans la version moderne on sait qu'il va dégommer tout le monde et s'en sortir. Et même si on souffre avec lui grâce aux effets, j'ai trouvé ça pas aussi prenant. C'est un sentiment assez bizarre. Dernier point vraiment différent : le rythme. Le premier est lent et prend son temps alors que le second enchaîne les péripéties. J'aurais aimé un mix des deux finalement ^^

Très bien aussi.


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- "38°5 quai des Orfèvres", réalisé par Benjamin Lehrer, sorti en 2023 -

Oulalalala... Un film parodique du "Silence des agneaux". Je ne savais pas à quoi m'attendre... J'ai eu très peur du résultat au début du film. J'ai presque réussi l'apprécier. En gros c'était pas génial mais quelques vannes m'ont plu. Je crois que c'est Artus qui m'a fait tenir. Son rôle était plutôt bien vu, ça lui allait bien.

Bref, c'était pas ouf' mais j'ai pas passé un sale moment non plus.


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- "Espace Détente", réalisé par Bruno Solo et Yvan Le Bolloc'h, sorti en 2005 -

Caméra café je connais sans avoir véritablement suivi. J'aimais bien quand je tombais dessus, chez des potes. J'ai donc toujours eu une vision limitée de cette série. Il y a quelques temps, j'ai essayé de mater 2 fois cet "Espace détente" et à chaque fois je me suis endormi... Aujourd'hui j'ai retenté une nouvelle fois et... rebelotte ^^ Je l'ai donc repris ce matin pour enfin avoir un avis concret.

Au final je l'ai trouvé très moyen. je comprends mieux pourquoi je m'endors à chaque fois : l'histoire ne me parle absolument pas et l'humour que j'aime chez eux ne fonctionne pas bien dans ce format "film". C'est con car j'aime beaucoup chaque personnage... mais rien dans ce film ne me passionne. M'enfin, on verra le prochain : le séminaire. Je l'ai déjà vu et pareil, je crois m'être endormi également ^^A voir...


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- "Le Séminaire", réalisé par Charles Nemes, sorti en 2009 -

Une suite qui suit les mêmes traces que le premier : moyen. Je l'ai tout de même préféré car l'histoire m'a plus parlé. Idem pour les sketchs, j'ai trouvé ça, dans l'ensemble, mieux foutu.

Donc moyen +


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- "Caméra Café, 20 ans déjà", réalisé par Bruno Solo et Yvan Le Bolloc'h, sorti en 2022 -

C'est le meilleur "film Caméra café" à mon sens. Bon c'est pas vraiment un film mais plus une légère histoire récente agrémentée d'épisodes souvenirs. Mais j'ai trouvé ça très sympa, l'humour est là, le côté souvenir catastrophe marque les esprits, et le petit final bien cool.

C'était bien. J'ai passé un bon moment.


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- "The Texas Chain Saw Massacre", réalisé par Tobe Hooper, sorti en 1974 -

On attaque la licence. J'ai toujours eu une appréhension car mes parents m'avaient interdit de le voir petit. Ils m'avaient d'ailleurs dressé un tableau assez dingue. Hier j'ai affronté la bête !!

C'était marrant ^^Après un début assez compliqué, avec cette phase d'infos catastrophes, la suite est plutôt vite passée. Dès que l'on commence à suivre le petit groupe en vadrouille, tout s'enchaîne rapidement jusqu'à terminer dans un délire de psychopathe. Ce que j'ai bien aimé c'est le fait que le tueur reste crédible et dynamique. Les scènes poursuites sont pas mauvaises si on les compare avec les autres films du même genre. C'est souvent un calvaire à voir, là c'est plutôt ok. Autres points que j'ai aimé : le maquillage, l'ambiance crado, les décors intérieurs. C'est franchement repoussant, ça fonctionne bien. Dernier aspect assez dingue : la dernière scène... A la fois complètement folle, géniale et repoussante. Niveau son, cette scène est une horreur, mais ça participe au délire psychotique de la scène. Un véritable enfer à voir ^^ Au final, pour moi, ce passage est à mi chemin entre l'horreur et la blague tellement ça va loin.

Bref, j'ai plutôt apprécié le film, mais sans plus. J'espère que les suites vont apporter plus de positifs que de négatifs à la licence.

Vos dernières séances [films/Animes]

Publié : 28 août 2025 10:39
par lessthantod
J'ai rematé La Ligne Rouge de Terrence Malick ...

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Sorti en 1998 et réalisé par Terrence Malick, La Ligne Rouge est l'un des plus beaux films de guerre, si ce n'est le plus beau (et le plus grand) film de guerre jamais réalisé. Le réalisateur culte des Moissons du Ciel (1978) nous revient vingt ans plus tard, pour nous mettre la claque ultime. Et si selon moi c'est un film dont on ne parle pas assez, c'est parce qu'il est sorti seulement quelques mois après Il faut sauver le soldat Ryan (1998) de Steven Spielberg. Le film de Terrence Malick a souffert de la concurrence avec le soldat Ryan qui était le grand film de guerre spectaculaire et qu'il ne fallait surtout pas manquer cette année là au cinéma (et bien aidé par une promotion monstrueuse). Et si en effet le soldat Ryan est un grand film de guerre, il ne boxe pas dans la même catégorie que le film de Terrence Malick. Terrence Malick oblige, c'est donc un film de guerre (très) contemplatif et philosophique.

Le retour de Terrence Malick, après vingt ans d'absence, était un tel évènement, que son projet a attiré tous les grands noms du cinéma. Tous les plus grands acteurs se sont battus pour n'apparaitre, ne serait-ce qu'un instant, dans un film de Terrence Malik. Le rôle principal est tenu par Jim Caviezel, mais on a aussi Sean Penn, Nick Nolte, John Cusack, Adrien Brody, John C. Reilly, Woody Harrelson, Jared Leto, John Travolta, George Clooney, Thomas Jane ... la liste est impressionnante. Et si certains d'entre eux n'apparaissent qu'un bref instant, d'autres ont même été purement et simplement coupés au montage (les noms de Mickey Rourke, Gary Oldman, Bill Pullman et Billy Bob Thornton ont été cités). Avec tout ce qu'a filmé Terrence Malick, il aurait pu en faire un film de plus de cinq, mais au final il n'en fera que 2h50 et c'est déjà pas si mal.

Nous sommes en 1942, dans le théâtre Pacifique de la Seconde Guerre mondiale, et les forces alliées américaines débarquent sur l'île Guadalcanal occupée par les japonais. Nous allons alors suivre une compagnie américaine engagée dans la bataille de Guadalcanal, pour atteindre le sommet d'une colline. Dans cette compagnie, le soldat Witt (Jim Caviezel) semble errer en mode "déserteur". Pacifiste dans l’âme, Witt préfère ainsi s'adonner aux plaisirs offerts par l'île paradisiaque que de prendre les armes. Il profite de la nature, entre en contact avec la population locale et commence à remettre en question son utilité dans un combat qui lui paraît tellement absurde et vain ... à quoi bon tout ça, quoi !?

Le film va nous donner accès au questionnement intérieur des différents protagonistes, y compris le sergent Edward Welsh (Sean Penn) chargé de réprimander le soldat Witt, mais dont l'état d'esprit va beaucoup évoluer durant le film. Nous avons le soldat Jack Bell (Ben Chaplin) qui survit grâce à l'amour qu'il éprouve pour sa femme Marty (Miranda Otto). Racontés au moyen de flashbacks, les réminiscences de leur amour absolu lui donne la force de tenir le coup. Nous avons aussi le lieutenant-colonel Gordon Tall (Nick Nolte absolument terrifiant) qui, trop heureux de tenir enfin sa guerre, ordonne de continuer l'attaque de front, malgré de (trop) lourdes pertes. Refusant d'envoyer ses hommes à une mort certaine, le capitaine Staros (Elias Koteas) décide de lui désobéir ...

C'est donc sous la conduite du capitaine Staros, homme droit et humain, que la compagnie va monter au front pour affronter l'ennemi tapi dans l'ombre. L'assaut va occasionner de terribles pertes. C'est le sergent Keck (Woody Harrelson) qui sera le premier à en faire les frais, victime de sa propre maladresse, en se faisant exploser le derrière ... "Oh, Jesus! I blew my butt off. I blew my butt off!". Partout, les soldats meurent pris au piège et impuissants face aux japonais bien protégés dans des bunkers. C'est brillamment mis en scène, pour montrer à quel point l'attaque des alliés est vouée à l'échec face aux japonais et leurs mitrailleuses lourdes. Terrence Malick film camera à l'épaule la violence crue des combats et l'angoisse qui habitent les soldats. Et tout aussi violente, est l'altercation entre le capitaine Staros, bon et humain avec le lieutenant-colonel Tall, ambitieux et irascible. La confrontation entre les deux hommes monte crescendo, jusqu'à son paroxysme ... "How many men is it worth ? How many lives ? One ? Two ? Twenty ? Lives will be lost in your company, Captain. If you don't have the stomach for it, now is the time to let me know". La performance de Nick Nolt est phénoménale, imposant et charismatique, il semble être habité par le rôle.

Comme dans tous les films de Terrence Malick, la voix off a une énorme importance ici. Dans Les Moissons du Ciel, la voix-off était unique (celle de la petite fille), or ici elle est multiple. Elle nous donne accès aux questions philosophiques et existentielles de soldats qui se demandent bien ce qu'ils font là, dans ce cauchemar paradisiaque. En parallèle à cette approche humaine du conflit, nous avons les scènes de guerres violentes et brutales. Nous avons la vie qui s'oppose à la mort, l'espoir face à la détresse, l'homme face à la nature, l'homme face à la croyance ... Les questions métaphysiques sont principalement portées par Witt "le pacifiste" qui voit du bon en toutes choses. La relation Witt - Welsh est en cela passionnante ... "In this world, a man himself is nothing. And there ain't no world, but this one." "You're wrong, I've seen another world. Sometimes I think it was just my imagination." "Well, then you've seen things I never will."

L'amitié qui lie Witt "le pacifiste" et Welsh "le sceptique" est un moteur essentiel du film. Au contact de Witt, Welsh va s'interroger sur le bienfondé de cette guerre. Il l'observe avec une certaine admiration, pour sa sensibilité, son regard sur toutes les choses qui les entoure et pour son courage aussi. La prestation de Jim Caviezel est bouleversante, notamment lors de ce final poignant ...
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La Ligne Rouge est un film de guerre qui touche au sublime, un poème d'un lyrisme bouleversant qui contraste avec l'atrocité des combats. Adoptant une approche plus philosophique et psychologique des soldats, le film de Terrence Malick dénonce la guerre absurde et destructrice, avec l'homme face à une nature qui peut être tout à la fois, dangereuse et d’une beauté implacable. Il soulève également des questions existentielles auxquelles il est difficile de répondre, mais qui nous font bien réfléchir sur le sens de la vie. La Ligne rouge n’a rien d’un énième film de guerre, c'est le film de guerre ultime et le chef-d'œuvre absolu d'un cinéaste visionnaire qui réalise des films comme on peint des tableaux.