OutRun (Arcade)
OutRun (Arcade)
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OutRun / SEGA 1986 / Arcade
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OutRun, c’est avant tout le symbole de son temps, l’apogée d’une époque baignée d’insouciance et d’insolent capitalisme, quand l’idéal yuppie battait son plein. Malgré les funestes augures de l’inexorable chute qui succéderait à ce bien-être factice, comme le SIDA qui commençait à faire des ravages, la navette Challenger qui explosa en vol et le désastre de Tchernobyl, l’année 1986 s’entêtait dans son indémontable optimisme et son goût pour la futilité. Samantha Fox brâmait «Touch me» aux jeunes mâles qui n’avaient d’yeux que pour ses, hem, talents, Tom Cruise émoustillait les donzelles avec ses lunettes d’aviateur… Et OutRun nous faisait bouffer des kilomètres de bitume au volant d’une flamboyante Ferrari Testarossa, au côté d’une blonde platine fournie avec le véhicule, sans nous soucier le moins du monde du prix du carburant ou de l’impact écologique.
SUZUKI ET FERRARI
Un peu plus tôt, Yu Suzuki, jeune programmeur de la division AM2 de SEGA, avait marqué les esprits de ses employeurs en développant Hang On et Space Harrier, qui eurent un beau succès dans les salles d’arcade. Il eut alors les coudées franches pour produire un nouveau jeu plus personnel, qui sera marqué par le visionnage du film «L'Équipée du Cannonball», qui parle de courses de voiture clandestines à travers les USA. Son amour pour les moteurs rutilants allait donc être assouvi, mais au lieu des USA, la firme lui offrira un voyage à travers l’Europe pour s’inspirer des paysages. C’est à Monte-Carlo que son regard croisera le joyau dessiné par Pininfarina pour Enzo Ferrari, la fameuse Testarossa dont il tomba amoureux. Il la photographia sous toutes les coutures et enregistra le bruit de son moteur pour en faire l’élément principal de son prochain titre. Bien sûr il n’était pas question de licence officielle, qui se souciait de ces détails à cette époque ? L’important était d’offrir au joueur les sensations que peut ressentir un gosse de riche parcourant le monde au volant d’un joujou que la plupart des gens, et à fortiori les ados, ne pouvaient conduire qu’en rêve.
EN ROUTE POUR LA JOIE !
La main sur l’autoradio pour choisir notre piste sonore préférée, sur fond d’océan turquoise, on enfile nos lunettes de soleil et on part pour l’aventure. Ciels bleus limpides ou flamboyants, douce mélodie du 12 cylindres à plat, une main sur le volant et l’autre sur la cuisse de la blonde qui nous accompagne, on se laisse porter par la musique sirupeuse et les panoramas qui défilent à vitesse grand V. Notre but est simple : gagner la ligne d’arrivée au terme d’un trajet composé de 4 étapes, chacune de celles-ci ayant un timer qu’il ne faudra pas dépasser sous peine d’être éliminé, il s’agit donc de ne pas traîner.
Le premier parcours, Coconut Beach, en met tout de suite plein les mirettes avec son bord de mer ensoleillé, ses cocotiers et ses véliplanchistes. Chose amusante, ceux-ci sont en réalité fixes, fermes sur l’océan comme des statues, mais heureusement l’illusion de mouvement fonctionne bien lorsqu’on roule à fond les ballons, ce qui devrait logiquement être le cas sur cette route initiale qui ne présente pas de grosse difficulté. Vers la fin de celle-ci on trouvera un embranchement où l’on choisira d’aller vers la gauche ou la droite, et il en sera de même pour les suivantes. Sachant qu’une course complète est composée de 4 segments, cela offre une pléiade de possibilités de parcours possibles pour atteindre l’une des cinq lignes d’arrivée disponibles. Les environnements sont donc assez nombreux, 15 en tout, et même si certains se ressemblent dans l’ensemble le dépaysement est bien présent, nous faisant par exemple rapidement passer d’un désert aride aux Alpes.
Au niveau des commandes il est difficile de faire plus simple : on accélère, on freine, on tourne. Et on alterne entre l’une des 2 vitesses disponibles, ce qui est bien plus pratique qu’une boite 5 rapports, convenons-en. En première le véhicule plafonne à 190 km/h, en seconde on atteint les 290. Il est un peu dommage qu’un indicateur de la position du levier ne soit pas présent pour visualiser la vitesse enclenchée, mais on s’y fait rapidement. Pour info, ceci a été ajouté par la suite dans la version remaster de Sega Ages.
EASY TO LEARN, HARD TO PAS SE PLANTER
Très facile à prendre en main donc, mais pas forcément à maîtriser. En particulier quand les routes deviennent étroites et sinueuses, et lorsque des véhicules entravent notre progression. Car bien évidemment on n’est pas seul sur la route, des salauds de pauvres en Coccinelle, en camions, ou même en Porsche se traînent sur celle-ci et sont parfois difficiles à dépasser sans commettre une erreur. Ce qui peut prendre la forme d’une touchette, d’une sortie de piste, ou carrément d’un tonneau si on accroche durement un obstacle comme un panneau sur le bord de la route. Ce dernier cas est assez punitif et met à risque le passage d’étape dans le temps autorisé. Au fil des parties lorsqu’on s’améliorera, nos chronos plus rapides sur les premiers stages nous permettront d’accumuler quelques précieuses secondes de réserve pour les suivants.
Il est donc crucial de doser la prise de risque de façon à ralentir le moins possible tout en évitant les crashes. Avec un peu d’expérience on s’apercevra que malgré l’apparente difficulté initiale, le jeu laisse une marge suffisante pour conduire «relativement prudemment» sans sortir des temps, cette option est donc à privilégier.
Il faudra aussi être attentif à changer de vitesse au bon moment, par exemple à être en première lors d’un démarrage ou lorsqu’on se retrouve en terrain accidenté, sachant que le passage optimal en seconde se situe aux alentours de 160 km/h, cela pouvant faire une grosse différence sur nos performances.
Les véhicules contrôlés par l’IA ont un comportement assez réaliste, c’est à dire qu’ils ne font pas n’importe quoi mais ne sont pas non plus totalement prévisibles. Ils ont en outre le bon goût de pouvoir être effleurés de très près lorsqu’on les dépasse, ce qui facilite les choses et évite des frustrations.
Nos ennemis sont donc à la fois l’environnement et les automobilistes, que l’on apprendra anticiper et négocier au fil du temps en mode «die’n’retry». La satisfaction proviendra de chronos toujours meilleurs, et de l’assouvissement de la curiosité de découvrir de nouvelles étapes, et surtout les 5 sympathiques fins différentes que propose le jeu en fonction du trajet choisi.
RAPIDE COMME L'ÉCLAIR, PUISSANT COMME LA FOUDRE… ET BEAU COMME UN CAMION
Yu Suzuki disposait d’une équipe réduite à seulement une dizaine de personnes pour produire son titre, ce qu’il fit en seulement 10 mois. Il ne compta pas les heures et s’occupa lui-même d’une grande partie du code pour tirer au mieux profit du système arcade «SEGA OutRun», développé spécifiquement pour le jeu sur la base du SEGA System 16. Le résultat fut parfait : le jeu est vif et fluide, et l’utilisation du scrolling parallaxe bilinéaire pour conférer l’effet tridimensionnel, déjà présente dans les précédentes œuvres du génial programmeur, est parfaitement maîtrisée.
L’impression de vitesse est excellente, de même que les sensations de conduite. Celles-ci sont renforcées par des effets sonores de qualité, du bruit des moteurs à celui des dérapages, ou encore de l’appel d’air lorsqu’on frôle un véhicule que l’on dépasse.
Les graphismes sont chatoyants et certaines images comme l’écran de sélection des musiques ou celui de la ligne de départ sont devenues emblématiques. La Testarossa et ses passagers sont biens rendus, les autres véhicules un peu moins mais ça reste correct, le bon vieux color swapping étant parfois utilisé pour les différencier. Cette petite différence de traitement n’est pas une mauvaise chose puisque par effet de contraste, elle met en évidence notre bolide rouge... et après tout, la star, c’est nous ! Les décors quand à eux sont souvent superbes, comme les Alpes avec ses plaines fleuries et ses montagnes enneigées en toile de fond, ou encore Cloudy Mountain dont le roulis des cumulus exacerbe l’impression de vitesse. Certains sont un peu plus dépouillés et classiques mais dans l’ensemble le jeu est beau et de bon goût, il a une identité propre reconnaissable au premier coup d’œil, et fournit un univers visuel dans lequel on se sent bien.
Passing Breeze, Splash Wave et Magical Sound Shower sont les titres évocateurs des musiques sélectionnables avant le départ. Elles ont le don de mettre de bonne humeur et de faire voyager, dans un style rock / jazz / tropical typiquement eighties. Bien que seulement au nombre de trois, les pistes sont assez longues avec des breaks et des variations pour éviter la monotonie. Last Wave enfin, qui clôt la session de jeu, est empreinte d’une douce mélancolie de fin d’été.
La plus facile des fins à obtenir, je vous laisse découvrir les autres
Icone de son époque, symbole de liberté, de grands espaces et d’un regard naïf sur un monde easy et cool que l’on pensait éternel, Outrun est aussi un grand jeu qu’il est toujours agréable de retrouver, avec dans les oreilles la mélodie de Splash Wave, qui éclabousse le joueur d’un bain le soleil et d’insouciance, comme en 1986.
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Les mange-sous d'époque :
OutRun / SEGA 1986 / Arcade
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OutRun, c’est avant tout le symbole de son temps, l’apogée d’une époque baignée d’insouciance et d’insolent capitalisme, quand l’idéal yuppie battait son plein. Malgré les funestes augures de l’inexorable chute qui succéderait à ce bien-être factice, comme le SIDA qui commençait à faire des ravages, la navette Challenger qui explosa en vol et le désastre de Tchernobyl, l’année 1986 s’entêtait dans son indémontable optimisme et son goût pour la futilité. Samantha Fox brâmait «Touch me» aux jeunes mâles qui n’avaient d’yeux que pour ses, hem, talents, Tom Cruise émoustillait les donzelles avec ses lunettes d’aviateur… Et OutRun nous faisait bouffer des kilomètres de bitume au volant d’une flamboyante Ferrari Testarossa, au côté d’une blonde platine fournie avec le véhicule, sans nous soucier le moins du monde du prix du carburant ou de l’impact écologique.
SUZUKI ET FERRARI
Un peu plus tôt, Yu Suzuki, jeune programmeur de la division AM2 de SEGA, avait marqué les esprits de ses employeurs en développant Hang On et Space Harrier, qui eurent un beau succès dans les salles d’arcade. Il eut alors les coudées franches pour produire un nouveau jeu plus personnel, qui sera marqué par le visionnage du film «L'Équipée du Cannonball», qui parle de courses de voiture clandestines à travers les USA. Son amour pour les moteurs rutilants allait donc être assouvi, mais au lieu des USA, la firme lui offrira un voyage à travers l’Europe pour s’inspirer des paysages. C’est à Monte-Carlo que son regard croisera le joyau dessiné par Pininfarina pour Enzo Ferrari, la fameuse Testarossa dont il tomba amoureux. Il la photographia sous toutes les coutures et enregistra le bruit de son moteur pour en faire l’élément principal de son prochain titre. Bien sûr il n’était pas question de licence officielle, qui se souciait de ces détails à cette époque ? L’important était d’offrir au joueur les sensations que peut ressentir un gosse de riche parcourant le monde au volant d’un joujou que la plupart des gens, et à fortiori les ados, ne pouvaient conduire qu’en rêve.
EN ROUTE POUR LA JOIE !
La main sur l’autoradio pour choisir notre piste sonore préférée, sur fond d’océan turquoise, on enfile nos lunettes de soleil et on part pour l’aventure. Ciels bleus limpides ou flamboyants, douce mélodie du 12 cylindres à plat, une main sur le volant et l’autre sur la cuisse de la blonde qui nous accompagne, on se laisse porter par la musique sirupeuse et les panoramas qui défilent à vitesse grand V. Notre but est simple : gagner la ligne d’arrivée au terme d’un trajet composé de 4 étapes, chacune de celles-ci ayant un timer qu’il ne faudra pas dépasser sous peine d’être éliminé, il s’agit donc de ne pas traîner.
Le premier parcours, Coconut Beach, en met tout de suite plein les mirettes avec son bord de mer ensoleillé, ses cocotiers et ses véliplanchistes. Chose amusante, ceux-ci sont en réalité fixes, fermes sur l’océan comme des statues, mais heureusement l’illusion de mouvement fonctionne bien lorsqu’on roule à fond les ballons, ce qui devrait logiquement être le cas sur cette route initiale qui ne présente pas de grosse difficulté. Vers la fin de celle-ci on trouvera un embranchement où l’on choisira d’aller vers la gauche ou la droite, et il en sera de même pour les suivantes. Sachant qu’une course complète est composée de 4 segments, cela offre une pléiade de possibilités de parcours possibles pour atteindre l’une des cinq lignes d’arrivée disponibles. Les environnements sont donc assez nombreux, 15 en tout, et même si certains se ressemblent dans l’ensemble le dépaysement est bien présent, nous faisant par exemple rapidement passer d’un désert aride aux Alpes.
Au niveau des commandes il est difficile de faire plus simple : on accélère, on freine, on tourne. Et on alterne entre l’une des 2 vitesses disponibles, ce qui est bien plus pratique qu’une boite 5 rapports, convenons-en. En première le véhicule plafonne à 190 km/h, en seconde on atteint les 290. Il est un peu dommage qu’un indicateur de la position du levier ne soit pas présent pour visualiser la vitesse enclenchée, mais on s’y fait rapidement. Pour info, ceci a été ajouté par la suite dans la version remaster de Sega Ages.
EASY TO LEARN, HARD TO PAS SE PLANTER
Très facile à prendre en main donc, mais pas forcément à maîtriser. En particulier quand les routes deviennent étroites et sinueuses, et lorsque des véhicules entravent notre progression. Car bien évidemment on n’est pas seul sur la route, des salauds de pauvres en Coccinelle, en camions, ou même en Porsche se traînent sur celle-ci et sont parfois difficiles à dépasser sans commettre une erreur. Ce qui peut prendre la forme d’une touchette, d’une sortie de piste, ou carrément d’un tonneau si on accroche durement un obstacle comme un panneau sur le bord de la route. Ce dernier cas est assez punitif et met à risque le passage d’étape dans le temps autorisé. Au fil des parties lorsqu’on s’améliorera, nos chronos plus rapides sur les premiers stages nous permettront d’accumuler quelques précieuses secondes de réserve pour les suivants.
Il est donc crucial de doser la prise de risque de façon à ralentir le moins possible tout en évitant les crashes. Avec un peu d’expérience on s’apercevra que malgré l’apparente difficulté initiale, le jeu laisse une marge suffisante pour conduire «relativement prudemment» sans sortir des temps, cette option est donc à privilégier.
Il faudra aussi être attentif à changer de vitesse au bon moment, par exemple à être en première lors d’un démarrage ou lorsqu’on se retrouve en terrain accidenté, sachant que le passage optimal en seconde se situe aux alentours de 160 km/h, cela pouvant faire une grosse différence sur nos performances.
Les véhicules contrôlés par l’IA ont un comportement assez réaliste, c’est à dire qu’ils ne font pas n’importe quoi mais ne sont pas non plus totalement prévisibles. Ils ont en outre le bon goût de pouvoir être effleurés de très près lorsqu’on les dépasse, ce qui facilite les choses et évite des frustrations.
Nos ennemis sont donc à la fois l’environnement et les automobilistes, que l’on apprendra anticiper et négocier au fil du temps en mode «die’n’retry». La satisfaction proviendra de chronos toujours meilleurs, et de l’assouvissement de la curiosité de découvrir de nouvelles étapes, et surtout les 5 sympathiques fins différentes que propose le jeu en fonction du trajet choisi.
RAPIDE COMME L'ÉCLAIR, PUISSANT COMME LA FOUDRE… ET BEAU COMME UN CAMION
Yu Suzuki disposait d’une équipe réduite à seulement une dizaine de personnes pour produire son titre, ce qu’il fit en seulement 10 mois. Il ne compta pas les heures et s’occupa lui-même d’une grande partie du code pour tirer au mieux profit du système arcade «SEGA OutRun», développé spécifiquement pour le jeu sur la base du SEGA System 16. Le résultat fut parfait : le jeu est vif et fluide, et l’utilisation du scrolling parallaxe bilinéaire pour conférer l’effet tridimensionnel, déjà présente dans les précédentes œuvres du génial programmeur, est parfaitement maîtrisée.
L’impression de vitesse est excellente, de même que les sensations de conduite. Celles-ci sont renforcées par des effets sonores de qualité, du bruit des moteurs à celui des dérapages, ou encore de l’appel d’air lorsqu’on frôle un véhicule que l’on dépasse.
Les graphismes sont chatoyants et certaines images comme l’écran de sélection des musiques ou celui de la ligne de départ sont devenues emblématiques. La Testarossa et ses passagers sont biens rendus, les autres véhicules un peu moins mais ça reste correct, le bon vieux color swapping étant parfois utilisé pour les différencier. Cette petite différence de traitement n’est pas une mauvaise chose puisque par effet de contraste, elle met en évidence notre bolide rouge... et après tout, la star, c’est nous ! Les décors quand à eux sont souvent superbes, comme les Alpes avec ses plaines fleuries et ses montagnes enneigées en toile de fond, ou encore Cloudy Mountain dont le roulis des cumulus exacerbe l’impression de vitesse. Certains sont un peu plus dépouillés et classiques mais dans l’ensemble le jeu est beau et de bon goût, il a une identité propre reconnaissable au premier coup d’œil, et fournit un univers visuel dans lequel on se sent bien.
Passing Breeze, Splash Wave et Magical Sound Shower sont les titres évocateurs des musiques sélectionnables avant le départ. Elles ont le don de mettre de bonne humeur et de faire voyager, dans un style rock / jazz / tropical typiquement eighties. Bien que seulement au nombre de trois, les pistes sont assez longues avec des breaks et des variations pour éviter la monotonie. Last Wave enfin, qui clôt la session de jeu, est empreinte d’une douce mélancolie de fin d’été.
La plus facile des fins à obtenir, je vous laisse découvrir les autres
Icone de son époque, symbole de liberté, de grands espaces et d’un regard naïf sur un monde easy et cool que l’on pensait éternel, Outrun est aussi un grand jeu qu’il est toujours agréable de retrouver, avec dans les oreilles la mélodie de Splash Wave, qui éclabousse le joueur d’un bain le soleil et d’insouciance, comme en 1986.
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Les mange-sous d'époque :
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OutRun (Arcade)
Génial, merci.
Quand j'étais petit j'étais jaloux des grands qui jouaient à la borne avec leur meuf qui les regardaient, moi j'avais pas les sous et j'avais pas de meuf.
Alors quand j'ai revu la borne en démonstration lors d'une visite au CNAM pendant une exposition dédiée au retrogaming 25 ans plus tard, j'ai demandé à la mère de mes gosses de se mettre à côté de moi et de faire semblant de m'admirer pendant que je me mangeais des camions dans les virages et que je prenais game over sur game over.
Une revanche sur la vie.
Quand j'étais petit j'étais jaloux des grands qui jouaient à la borne avec leur meuf qui les regardaient, moi j'avais pas les sous et j'avais pas de meuf.
Alors quand j'ai revu la borne en démonstration lors d'une visite au CNAM pendant une exposition dédiée au retrogaming 25 ans plus tard, j'ai demandé à la mère de mes gosses de se mettre à côté de moi et de faire semblant de m'admirer pendant que je me mangeais des camions dans les virages et que je prenais game over sur game over.
Une revanche sur la vie.
OutRun (Arcade)
Merci pour ce test, très agréable à lire !
J'ai joué plusieurs fois à Out Run, sur Pc Engine et Megadrive, mais je n'ai jamais accroché (je n'accroche pas aux jeux de voiture en général, à part Sega Rally), mais ton test me donnerait presque envie de retenter le coup
J'ai joué plusieurs fois à Out Run, sur Pc Engine et Megadrive, mais je n'ai jamais accroché (je n'accroche pas aux jeux de voiture en général, à part Sega Rally), mais ton test me donnerait presque envie de retenter le coup
OutRun (Arcade)
J'ai essayé aussi les versions PCE et Megadrive, et je n'y arrive pas non plus tellement c'est loin des sensations que procure la version originale. Perso j'y joue sur émulateur, sinon la version Saturn SEGA Ages est très bonne, de même que le portage sur Switch basé sur celle-ci.
Après bien sûr l'idéal serait d'y jouer sur borne mais c'est forcément moins évident. A l'époque j'avais surtout joué à la version "debout", mais si j'avais les tunes, la place, et l'accord de ma femme ^^, je rêverais de me procurer la version cockpit !
Après bien sûr l'idéal serait d'y jouer sur borne mais c'est forcément moins évident. A l'époque j'avais surtout joué à la version "debout", mais si j'avais les tunes, la place, et l'accord de ma femme ^^, je rêverais de me procurer la version cockpit !
- marmotplay
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La version PCE est quand même excellente pour une "petite" 8bits. La version MD est pas mal mais framerate bas, peut être qu'elle aurait mérité de sortir un peu plus tard quand la machine était mieux exploitée. J'aime bien Out Run, pour une partie courte et fun ça le fait. Et puis forcément y a le souvenir d'enfance de ces bornes magiques.
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Et niveau égo ça a eu l'effet escompté?lincruste a écrit : ↑23 févr. 2022 22:30Génial, merci.
Quand j'étais petit j'étais jaloux des grands qui jouaient à la borne avec leur meuf qui les regardaient, moi j'avais pas les sous et j'avais pas de meuf.
Alors quand j'ai revu la borne en démonstration lors d'une visite au CNAM pendant une exposition dédiée au retrogaming 25 ans plus tard, j'ai demandé à la mère de mes gosses de se mettre à côté de moi et de faire semblant de m'admirer pendant que je me mangeais des camions dans les virages et que je prenais game over sur game over.
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Je trouve que OutRun est un des jeux qui a pâti le plus des conversions consoles et micro 8/16 bits. Peut-être parce que c'est un jeu très simple basé avant tout sur les sensations, et si on enlève la fluidité et la pêche, les graphismes "luxueux", et le son excellent de l'original, il ne reste plus grand-chose. C'est souvent le cas aussi pour les BTU, un autre genre où les sensations "physiques" sont essentielles.marmotplay a écrit : ↑24 févr. 2022 09:42La version PCE est quand même excellente pour une "petite" 8bits. La version MD est pas mal mais framerate bas, peut être qu'elle aurait mérité de sortir un peu plus tard quand la machine était mieux exploitée. J'aime bien Out Run, pour une partie courte et fun ça le fait. Et puis forcément y a le souvenir d'enfance de ces bornes magiques.
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Au contraire je trouve que c'est plutôt un titre qui a été bien porté ............... mais en relatif avec les capacités des machines. Forcément c'est pas le jeu arcade, mais bon c'est rarement le cas quand même.
OutRun (Arcade)
Autant je trouve que, même si les conversions ne sont pas "arcade perfect", les shmups restent souvent cool à jouer, la plupart des jeux de plateforme aussi, sans parler du superlatif portage de SF2 qui est tout aussi chouette sur console, autant je trouve que pour OutRun on perd beaucoup au change.
Après la version PCE est sans doute la plus sympa en 8/16 bits (1000 x mieux que l'horrible version que j'avais sur Amiga, que j'étais content d'avoir à l'époque ^^), et c'est un bon petit jeu dans l'absolu, mais c'est très différent de ce qu'on ressent avec l'original.
Après la version PCE est sans doute la plus sympa en 8/16 bits (1000 x mieux que l'horrible version que j'avais sur Amiga, que j'étais content d'avoir à l'époque ^^), et c'est un bon petit jeu dans l'absolu, mais c'est très différent de ce qu'on ressent avec l'original.
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Il y a quoi comme différences entre les versions japonaises et occidentales?
Me semble qu'il y a déjà l'ordre des environnements qui diffère, mais je ne sais pas s'il y a d'autres différences.
Me semble qu'il y a déjà l'ordre des environnements qui diffère, mais je ne sais pas s'il y a d'autres différences.
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Il me semble que c'est la seule différence en arcade. Par contre sur Saturn la version Jap permet aussi de choisir une option pour augmenter le framerate.
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cool ce test, merci, c'est publié !
jeu culte, mais bizarrement sorti trop tôt pour que j'en éprouve une nostalgie, pour moi les jeux de bagnoles ultimes en arcade c'est sega rally et Daytona.
jeu culte, mais bizarrement sorti trop tôt pour que j'en éprouve une nostalgie, pour moi les jeux de bagnoles ultimes en arcade c'est sega rally et Daytona.
"Avec le canon d'un flingue entre les dents, on ne prononce que les voyelles"
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La testarossa est depuis ce jeu "ma" ferrari preferée. Quand j'en vois une ( j'en ai offert une a mon jardinier) , ça me fait le même effet que quand je vois une Delorean ou une 750 RVF: je redeviens un gosse.
C'est exactement ce que tu décris au début de ton test: ce jeu représente une époque, je vois meme les mecs qui sont pas trop "jeux videos" se rappeler de cette borne (et hang on et after burner)
Un petit passage sur le dev de la borne dans ce super livre, a posséder pour tous les fans de JV...
C'est exactement ce que tu décris au début de ton test: ce jeu représente une époque, je vois meme les mecs qui sont pas trop "jeux videos" se rappeler de cette borne (et hang on et after burner)
Un petit passage sur le dev de la borne dans ce super livre, a posséder pour tous les fans de JV...
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Enormes jeux de caisses aussi, SEGA savait marier moteurs et fun !
... Et du coup tu étais trop jeune pour éprouver de la nostalgie pour :
... ou bien tu étais précoce de ce côté-là ?
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non pas connu en effet.
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On peut mentir aux autres mais on peut pas se mentir à soi-mêmeBeyondOasis a écrit : ↑24 févr. 2022 09:45Et niveau égo ça a eu l'effet escompté?lincruste a écrit : ↑23 févr. 2022 22:30Génial, merci.
Quand j'étais petit j'étais jaloux des grands qui jouaient à la borne avec leur meuf qui les regardaient, moi j'avais pas les sous et j'avais pas de meuf.
Alors quand j'ai revu la borne en démonstration lors d'une visite au CNAM pendant une exposition dédiée au retrogaming 25 ans plus tard, j'ai demandé à la mère de mes gosses de se mettre à côté de moi et de faire semblant de m'admirer pendant que je me mangeais des camions dans les virages et que je prenais game over sur game over.
Une revanche sur la vie.
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Ce jeu est une merveille de fun indémodable. Et ces musiques... C'est le même compo que Space Harrier non ?
C'est un θ, il croyait qu'il était τ, mais en fait il est θ.
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'tain ça me fait l'effet d'être un dinosaure Mais c'est vrai que quand on est plus jeune, les différences d'âge comptent beaucoup plus. J'ai 52 ans et j'en avais 16/17 en 86, date de cette couv' de magazine, dont Samantha Fox, mais aussi tous ceux qu'on voit sur les vignettes sont des madeleines de Proust, même des trucs que j'avais complètement oublié comme les Sigue Sigue Sputnik ^^. Et du coup ceux qui ont la quarantaine aujourd'hui n'avaient que 4/5 ans à ce moment-là, et ça a clairement dû leur passer au-dessus.
Sinon j'insiste sur cette année 86 parce qu'elle est assez symbolique et c'est celle de la naissance du jeu, mais pour la précision en réalité il n'a du arriver chez nous que l'année suivante.
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Oui et dans les cambrousse françaises, bien plus tard.
Je veux pas dire une connerie, faut que je verifie les dates, mais il me semble que le premier jeu de "ce studio" que j'ai vu, c'est enduro racer avec la borne qui avait un guidon, au camping de l'espiguette, avant d'avoir vu outrun.
Verif des dates : Enduro et ourtun sont sorti presque ne même temps. Jvais faire un petit post sur les licence de AM2 en mettant des passages du livre que j'ai sur ce studio.
Je veux pas dire une connerie, faut que je verifie les dates, mais il me semble que le premier jeu de "ce studio" que j'ai vu, c'est enduro racer avec la borne qui avait un guidon, au camping de l'espiguette, avant d'avoir vu outrun.
Verif des dates : Enduro et ourtun sont sorti presque ne même temps. Jvais faire un petit post sur les licence de AM2 en mettant des passages du livre que j'ai sur ce studio.
- marmotplay
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Non non t'inquiète j'ai bien "connu" Samantha
- kuja45
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Bizarre que Enduro Racer ne soit pas dans les jeux listés de Sega AM2dav1974 a écrit : ↑25 févr. 2022 08:21Oui et dans les cambrousse françaises, bien plus tard.
Je veux pas dire une connerie, faut que je verifie les dates, mais il me semble que le premier jeu de "ce studio" que j'ai vu, c'est enduro racer avec la borne qui avait un guidon, au camping de l'espiguette, avant d'avoir vu outrun.
Verif des dates : Enduro et ourtun sont sorti presque ne même temps. Jvais faire un petit post sur les licence de AM2 en mettant des passages du livre que j'ai sur ce studio.
Sega AM2 Games
C'est Hang-On le 1er jeu du studio
Hiroshi Kawaguchi (composer)
Alors comme ça, les musiques de Pit Pot sur Master System, c'est lui aussi?
Sega AM2
Ca a l'air compliqué ce micmac.
- marmotplay
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OutRun (Arcade)
My life :
Le jour ou j'ai vu hang on sur SMS chez un pote, je me suis dit que ça y est..on a le top du top dans les consoles de jeux de salon, qu'on fera pas mieux...a cause d'un detail...(moquez vous): quand on prend un virage, on voit les détails de la route (ligne blanche...) entre le genoux du pilote et la moto... c'est la première fois que je voyais un sprite comme ça.
Entre 5minutes 10 et 5 minutes 20 on le voit trés bien... ca tue !!
Bon...
Le jour ou j'ai vu hang on sur SMS chez un pote, je me suis dit que ça y est..on a le top du top dans les consoles de jeux de salon, qu'on fera pas mieux...a cause d'un detail...(moquez vous): quand on prend un virage, on voit les détails de la route (ligne blanche...) entre le genoux du pilote et la moto... c'est la première fois que je voyais un sprite comme ça.
Entre 5minutes 10 et 5 minutes 20 on le voit trés bien... ca tue !!
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- kuja45
- Conquérant de la lumière
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OutRun (Arcade)
Dommage de ne pas avoir intégrer le thème principal durant les courses, alors qu'il est présent sur la version SG-1000dav1974 a écrit : ↑25 févr. 2022 11:04My life :
Le jour ou j'ai vu hang on sur SMS chez un pote, je me suis dit que ça y est..on a le top du top dans les consoles de jeux de salon, qu'on fera pas mieux...a cause d'un detail...(moquez vous): quand on prend un virage, on voit les détails de la route (ligne blanche...) entre le genoux du pilote et la moto... c'est la première fois que je voyais un sprite comme ça.
Entre 5minutes 10 et 5 minutes 20 on le voit trés bien... ca tue !!
Bon...
Par contre si tu joues à la version Master System sur une SG-1000, apparemment on l'entend
OutRun (Arcade)
Un excellent dossier de Gunhed TV consacré à Outrun. C'est la moindre des choses que je lui fasse un p'tit coup de pub vu que je lui ai piqué pas mal d'infos pour le test.