
Burn Cycle est un jeu sorti fin 1994 sur PC. C'est un jeu d'aventure à la 7th guest avec plein de FMV dans un univers cyberpunk.
J'étais partagé du coup: j'adore les nanars d'aventure FMV mais je n'aime pas du tout les ambiances cyberpunk trop barrées. Alors je lance quand meme le machin.
Le jeu démarre bizarrement: on se réveille dans un complexe, et apparemment on nous a implanté un virus informatique dans la tête (oui, c'est un jeu cyberchose) qui va nous tuer dans 2h. Un peu comme dans New york 1997 de Carpenter, mais en moins bien, hein, disons le direct.
Donc le jeu commence: un Jason Statham version wish fait face à une machine étrange. On peut aller à gauche. J'y vais, et hop on me tire dessus en FMV, game over.

Après une intro de 2 minutes qu'on ne peut pas skipper, j'ai perdu en 7 SECONDES. Bon, je vais pas me refaire entuber. Je relance tout le bordel, et hop, je vais à droite du coup. Et je me refais flinguer en 7 secondes. BORDEL. Un oeil sur la notice me dit qu'on devrait pouvoir tirer sur les ennemis. Je relance tout, me prépare à dégainer, mais... non. En fait, avant de bouger il faut prendre une espèce de lunette à visée nocturne et l'équiper (alors qu'il fait clair). Et ça permet de se déplacer dans un mini-labyrinthe en FMV en pouvant tirer à la McDog.
Ensuite une fille qui était bien partie pour être notre comparse du jeu se fait flinguer. Ca permet de faire un peu de point n click et on s'enfuit en vaisseau avec une séquence de shoot spatial.

Mais quelle surprise, ce shoot est tellement mal branlé que j'ai du le recommencer près de 30 fois pour le passer alors que ça dure 45 secondes max.
On arrive dans une ville ambiance blade runner. Un peu d'aventure et d'exploration, qui laisse penser que le jeu va se faire quand même sans déplaisir. Une banque bouddhiste ridicule, un bar avec un jeu complètement con nommé la roulette psycho tempèrent mon jugement.

Bref, on résout des casse-tete foireux et sans intérêt, qui repompent des principes comme Extase ou PipeMania, on rencontre une fille en mini-jupe en cuir dont c'est malheureusement le seul intérêt, et le jeu verse lentement mais surement dans un délire cybertruc totalement incompréhensible pour le frele cartésien que je suis. On transitionne même vers une accorte blonde mais c'est normal c'est cyberchose. On a surtout au fil du temps l'impression d'en faire de moins en moins pour verser dans un tas d'images de synthèse bien moches.
Techniquement le gameplay est très moyen, les FMV sont très moches voire même franchement dégueulasses, on croirait du MegaCD raté (on est contemporain d'Under a killing moon alors on pouvait carrément mieux faire). Les acteurs sont de type téléfilm de chaine cablée l'après midi. L'infortuné héros ne se tapera même pas une seule de ses acolytes féminines qui finissent étripées ou le trahissent... sans doute pour ça qu'il vire de genre.
Alors, que sauver de ce cyberengin? Curieusement, je dirais... la VF. J'ai connu bien bien pire en terme de francisation. Bon, pour le lipsync on repassera mais l'audio se tient. Comme quoi, vous voyez, je fais des efforts hein.